vendredi 13 avril 2012

Sale ère

J’suis pas vulgaire d’ordinaire
mais ces salaires après des masters
c’est la misère, putain de sa mère.

Je ne suis pas la seule à le faire
ce constat de la nouvelle ère,
sur lequel s’accordent ouvrières ou fonctionnaires.

Quelques années en arrière,
avoir des cursus universitaires
dégueulant de la gibecière
ça ouvrait des portières,
voire, ça portait dans les airs.

C’est générationnel, ça donne un ulcère
à des presque trentenaires
qu’on prend encore pour des stagiaires.

On en vient à se contenter
de la durée déterminée
en oubliant que l’avenir se doit déterminant.

On vit comme on peut
en attendant des jours fructueux
et en s’avouant qu’il y a plus miséreux
que nos euros rendraient heureux.

Qu’y faire si notre salaire
doit se calquer sur un mode de vie largement bénéficiaire
si proche de la frontière horlogère.
La banquière n’en a que faire
quand on est à découvert.
Elle oublie que…

C’est générationnel, ça donne un ulcère
à des presque trentenaires
qu’on prend encore pour des stagiaires.


Texte écrit pendant la scène ouverte Slam proposée dans le cadre de La Semaine de le langue française et de la francophonie à Annemasse


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