samedi 17 octobre 2015

Mâles et femelles

Quelques asticots imbibés injectent, dans des têtes de moucherons imberbes, le mythe que toutes les demoiselles attendent d'être butinées à tir d'ailes.

Il s'agirait, lorsqu'ils aperçoivent une taille de guêpe, des jambes de sauterelles ou tout appât féminin, de voler tête baissée, comme à l’affût du miel attiré, pour atteindre la cible avec les antennes en éveil.
Collés au terre à terre de leurs avances, ils pensent pouvoir frôler une belle de jour sans tisser une once de connaissance. Comme si la chenille ne se donnait qu'aux cons sans parade !
Ils trouvent une autre cigale à qui déblatérer des poncifs pensant s'être fait brûler les ailes par une belle se prenant pour la reine des abeilles.

La plupart des demoiselles aimeraient désinfecter les plaies d'idioties fourmillant de ces moucherons impertinents.
Il s'agirait d'abord que les vieux cafardeurs aux grilles séductrices erronées, analysent mieux un papillonnement de cils. Ce n'est pas un appel phéromonal à être piquée sans sommations mais un simple phénomène naturel.
Les réactions de défense de certaines demoiselles qui font l'erreur de muer en menthe religieuse rancunière ou en moralisatrice effet mère font voler contre le vent.

Ça file le bourdon de se répéter auprès de vers mi sots plutôt que de s'animer à faire voler en éclat toute espèces de préjugés. Alors buzzons, bourdonons ou écrivons cette piqûre de rappel aux mâles comme aux femelles.