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"We are human after all", comme disaient feus les Daft Punk, est la première phrase de cet album.
Des parapluies, des regards, une borne 17 et Malgré tout se lance pour une histoire d'amour platonique prise à rebours du temps, une histoire de destins qui se croisent, se décroisent, s'emmêlent et ne se démêlent jamais.
Zeno est libraire à la retraite, toujours célibataire. Il retrouve Ana - mariée, une fille et ancienne Maire de la ville - des années après leur première rencontre.
Leurs regards l'un pour l'autre après tant de temps n'a pas changé mais quelle est leur histoire ?
Pour nous la raconter, le temps du récit est antéchronologique et présente comment chacun a vécu l'un sans l'autre et pourtant l'un attaché à l'autre pendant toutes ces années : les combats d'Ana en tant que Maire et mère, l'amour de son mari et ses divagations en pensant à Zeno, marin et thésard toujours en vadrouille dont seule la librairie l'ancre à un lieu.
On se laisse prendre par cette histoire dont le scénario est bien ficelé et crée des attentes (Je connaissais le travail de Jordi Lafebre en tant qu'illustrateur mais son travail de scénariste est prometteur).
Ana et Zeno sont "unis de manière invraisemblable" et tant de détails ont leur importance : les lieux, la borne, le projet de pont porté par Ana pour sa ville, l'objet de la thèse de Zeno et même les couleurs.
L'illustration sert ces personnages tendres, expressifs et animés par des traits détaillés. Elle peut se passer de couleurs, d'ailleurs une version noir et blanc vient de sortir ce qui permet d'aborder l'histoire différemment sans en perdre l'essence.
Allez plonger les yeux grands ouverts dans leur histoire d'amour qui est une histoire de l'amour en général, accessible à tous les coeurs, sensibles, amoureux ou non.
One shot - Conseillé dès 14 ans
