"Radium Girls" de Cy (Glénat - Colection Karma)

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Ça sonne comme un nom de groupe de punk mais Radium Girls était le nom donné aux femmes qui, dans les années 20 aux Etats-Unis, travaillaient avec de la peinture luminescente, Undark, pour peindre les cadrans de montres en utilisant la technique du "Lip, Dip, Paint."
"Lip" pour lisser le pinceau avec ses lèvres, "Dip" pour prélever la peinture et "Paint" pour peindre, puis elles renouvelaient l'opération afin de maintenir une cadence constante.

On suit, entre autres, Edna, Katherine, Mollie, Albina et Quinta dans leur quotidien de jeunes filles et travailleuses qui rigolent d'elles en se nommant les "Ghost girls" car, lorsqu'elles sont dans la pénombre elles ont un halo fantomatique autour d'elles.  

Elles prennent conscience du danger de leur travail quand, l'une après l'autre, elles enchaînent les problèmes de santé et que certains membres de l'entreprise sont muselés quant à la dangerosité du produit, le radium.

Alors elles débutent un combat juridique contre leur entreprise dont l'issue fera évoluer les droits du travail aux Etats-Unis.

Le travail du scénario, des planches, du jeu entre certaines cases et des illustrations tout au crayon de couleur sert leur insouciance et les épreuves qu'elles vont vivre. Les pleines pages de chaque corps nu avec un trait de lumière sur chacun de leurs maux ponctuent le récit avec force grâce au jeu d'ombre et de lumière. 

La collection Karma, chez Glénat, a pour objectif de mettre en lumière de personnes parfois oubliées par l'Histoire et qui, aux travers de leurs actes, ont fait changer la société. Et c'est chose faite avec moi, car je ne connaissais pas l'histoire de ces femmes. 
Ça me donne envie de découvrir les autres titres de la collection dont Radium Girls était le premier titre. 

One shot - Conseillé dans toutes les mains dès 12 ans